La hutte de chasse en bois semble présenter au départ de nombreux avantages mais nécessite un entretien régulier et extrêmement rigoureux. Au final, cette technique de fabrication de gabion se révèle hyper onéreuse.

Le bois est surtout utilisé car il est léger, courant, pas cher, et facile à travailler. Malheureusement, la chasse de nuit se pratique en milieu humide. La plupart des essences de bois y est très sensible. Les développements de champignons (exemple : la mérule) et d’insectes (exemple : vrillette, termite) sont favorisés par une humidité excessive.

Nous pouvons faire un parallèle avec les bateaux de plaisance qui, il y a plus de 40 ans, étaient fabriqués en bois. Maintenant, ce matériau est réservé à une élite nostalgique et fortunée, qui n’est pas effrayée par les longues périodes de mise en cale sèche pour les réparations… Il a été remplacé par des matériaux modernes.

Pour une question de coût, les bois traités chimiquement sont souvent privilégiés  aux bois « immunisés » naturellement. Les traitements réalisés sont surfaciques et ne pénètrent que très légèrement dans le bois. Chaque découpe (ou coup) génère une partie non traitée donc non protégée. L’efficacité de ce traitement n’est que temporaire. Il est donc primordial de protéger régulièrement le bois une fois monté.

L’étanchéité des jonctions entre plaques ou planches est réalisée par l’ajout d’une pellicule ou membrane étanche. Comme le bois est un matériau « vivant » (il gonfle, se vrille, craque…), il met à rude épreuve l’étanchéité du gabion qu’il faut réparer régulièrement.

Pour ces raisons, les parties enterrées des huttes (ou en contact avec la terre) sont généralement réalisées avec d’autres matériaux moins sensibles.

La hutte de chasse en bois présente de nombreux avantages au départ, mais se révèle être la solution la moins pérenne avec un entretien très chronophage, donc la plus ruineuse dans le temps.